Domestiqué depuis plusieurs millénaires et cultivé principalement dans les régions de climat méditerranéen, l’olivier fait partie de la famille des oléacées qui comprend, entre autres, les lilas, les troènes et les frênes, ainsi que nombre d’arbustes comme les forsythias, les jasmins.


Aspect Général


Très rameux, au tronc noueux, au bois dur et dense, à l’écorce brune crevassée, il peut atteindre quinze à vingt mètres de hauteur, et vivre plusieurs siècles. Cependant, sous l’action d’animaux de pâture, ou dans des zones extrêmement ventées, ou exposées aux embruns, il conserve une forme buissonnante, de défense, et maintient la forme d’une boule compacte et impénétrable, lui donnant l’aspect d’un buisson épineux. Dans la plupart des modes de culture, les oliviers sont maintenus à une hauteur de trois à sept mètres afin de faciliter leur entretien et la récolte des fruits.


L'olivier en trois citations

Il y a deux façons de gérer les difficultés : les modifier ou s’adapter à elles

Phylis Bottome

L’olivier ne pouvant modifier les difficultés, il s’est adapté à elles :
En cas de sécheresse, les feuilles sont capables de perdre jusqu’à 60 % de leur eau, de réduire fortement la photosynthèse et de fermer les stomates permettant les échanges gazeux pour réduire les pertes en eau par évapotranspiration, permettant ainsi la survie de l’arbre au détriment de la production fructi-florale.

C’est grâce à sa feuille que l’olivier peut survivre en milieu aride. Quand il pleut, les cellules foliaires s’allongent pour emmagasiner l’eau. Et, en cas de sécheresse, les feuilles se rétractent et bloquent l’activité de photosynthèse au détriment des fruits.



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Il faut être fort pour avoir le droit d’être.

Henri-Frédéric Amiel

Les racines de l’olivier sont capables d’extraire de l’eau en exerçant une importante force de succion de l’ordre de −25 bars sur le sol, contre −15 bars en général pour les autres espèces fruitières, lui permettant de prospérer là où d’autres se flétriraient.



Qui va doucement va bien ; qui va bien va loin.

Proverbe italien

L’olivier ne produit naturellement qu’une année sur deux en l’absence de taille, et la production s’installe lentement, progressivement, mais durablement : entre 1 et 7 ans, c’est la période d’installation improductive, dont la durée peut doubler en cas de sécheresse ; jusqu’à 35 ans, l’arbre se développe et connaît une augmentation progressive de la production ; entre 35 ans et 150 ans, l’olivier atteint sa pleine maturité et sa production optimale. Au-delà de 150 ans, il vieillit et ses rendements deviennent aléatoires.

Avec son tronc sculpté par l’âge et sa toison de feuilles persistantes, la longévité de cet arbre légendaire peut dépasser celle du chêne.

À l’état naturel, lorsqu’un olivier vieillit, il produit des rejets appelés « souquets », à partir de sa souche, et, ainsi, ne meurt effectivement jamais de vieillesse. Le nouvel arbre qui le remplace n’est pas un autre olivier, mais un autre lui-même, une nouvelle expression du même génotype. Un dicton provençal dit qu’ « autant le figuier que l’olivier ne meurent pas sans héritier ».

Plusieurs oliviers du Jardin de Gethsémani à Jérusalem, dont le nom provient des mots hébreux gat shemanim signifiant « pressoir à huile », sont réputés dater de l’époque de Jésus-Christ.

Un olivier crétois a pu être estimé à plus de 2 000 ans, et un autre sur l’île de Brijuni, dans la province d’Istrie en Croatie, donne toujours régulièrement des fruits malgré son âge d’environ 1 600 ans. Un olivier situé à Santu Baltolu di Carana dans l’île italienne de Sardaigne est réputé être vieux d’au moins trois millénaires selon différentes études. Il existe au Sud-Liban un arbre vieux de 2 700 ans dans le village de Chaqra. À Roquebrune-Cap-Martin (Alpes-Maritimes), un vénérable olivier millénaire âgé de plus de 2 000 ans affiche un impressionnant vingt mètres de tour de tronc avec de multiples rejets.